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En emmenant votre enfant au catéchisme, vous le confiez à l’Eglise pour qu’elle lui enseigne la FOI chrétienne. En quoi consiste-t-elle ? Pourquoi est-ce important ? Que peuvent en retirer nos enfants ? Voilà l’enjeu de ce petit document.
La première objection légitime à l’éducation chrétienne des enfants est le critère de LIBERTE : c’est à eux de choisir !
L’Eglise défend la liberté de conscience, souvent au risque de se faire mal voir. « Qu’en matière religieuse, nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience » dit le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC 2106). C’est-à-dire que l’Eglise considère que l’homme possède en lui-même une instance de discernement inviolable qui lui dicte ce qui est bien et ce qui est mal, et que nul élément extérieur (ni doctrine, ni contrainte, ni religion) n’a le droit de s’imposer contre elle. Nos cours de catéchisme auront bon être excellents, votre enfant en grandissant restera toujours libre au fond de lui d’y adhérer ou non. C’est d’ailleurs ce qui se passe souvent lors de la « crise de foi » des adolescents : en découvrant le monde des adultes, leur foi doit se transformer, se réajuster pour continuer à être en adéquation avec ce qu’ils découvrent. C’est un chemin parfois difficile, mais toujours source d’une réelle maturation humaine et spirituelle.
En même temps, l’Eglise sait aussi combien il est important d’éduquer la conscience humaine, de sans cesse la remettre en question, de chercher de toute ses forces où est la vérité et le chemin du bien. On ne peut choisir qu’en connaissance de cause ! Un enfant qui grandirait entouré de parents qui volent pour survivre ne pourrait penser que voler est un mal… C’est pour cela que l’Eglise veut vous accompagner dans l’éducation de vos enfants. Elle les veut vraiment libres, et non pas soumis aux vents de la mode, aux influences des médias, du web et des jeux vidéos qui vraiment ne sont pas toujours respectueux de leur dignité et de l’intégrité de leur personne… L’Eglise, par la catéchèse, espère participer à la construction d’une société plus belle !
Mais la Foi chrétienne est-elle VRAIE ?
Dieu est un être à ce point fondamental que l’homme ne peut le concevoir que comme VRAI, et même ABSOLUEMENT VRAI, d’où les si douloureux conflits au long de l’histoire entre hommes dont l’image de Dieu est différente… Si l’Eglise est à peu près sortie de cette violence, ce n’est pas encore le cas de tous les courants religieux dans le monde et en son sein. Jean-Paul II a eu le courage de rassembler de manière pacifique pour la première fois les représentants de TOUTES les religions du monde, à Assise. Ce fait est parfaitement unique au monde, une nouveauté inouïe, sans doute un pas pour l’humanité encore plus grand que ceux posés sur la lune, une promesse de paix extraordinaire !
Si Dieu est VRAI aussi pour l’Eglise, elle sait que Dieu est cohérent, et que par conséquent l’intelligence qu’il nous a donnée nous donne accès réellement à la vérité. L’Eglise croit en l’homme, croit en la science ! Dans sa prudence, elle a parfois du mal à accepter des découvertes scientifiques déconcertantes à première vue pour sa doctrine –Galilée en a fait les frais-, mais elle est sûre que ce que Dieu nous révèle du monde ne peut être en contradiction avec ce qu’en découvre la science, même s’il faut du temps pour comprendre comment, et souvent purifier les conclusions « scientifiques » des à priori et extrapolations idéologiques (Darwin et l’évolution, par exemple)…
Dieu est vrai, mais que pouvons-nous savoir de lui véritablement ?
L’Eglise est une religion REVELEE. C’est-à-dire que ce qu’elle enseigne et croit ne vient pas d’elle-même ou d’une invention humaine comme les mythologies ou les philosophies. Si l’Eglise croit en Dieu, c’est parce que DIEU lui a parlé, s’est manifesté à elle. La Bible est ce recueil des paroles et actions de Dieu pour son Peuple pendant près de deux mille ans, un véritable trésor pour toute l’humanité ! L’Eglise est donc une religion qui a sa source dans des évènements de l’histoire. Dieu a sauvé Moïse de la puissance de Pharaon. Et s’il faut laisser aux archéologues mesurer l’importance de cet évènement dans l’histoire, il faut bien admettre que des hébreux sous domination Egyptienne ont témoigné qu’ils auraient dû mourir et qu’ils ont étés délivrés par une puissance bien au-dessus de leurs propres forces… Thomas ne voulut pas croire avant d’avoir vu Jésus ressuscité, et Paul, ce tueur de chrétiens, n’a pas pu devenir l’apôtre de tout le bassin méditerranéen au prix de sa vie sans une véritable expérience existentielle, évènementielle, personnelle de la présence de Jésus ressuscité !
Il n’y a pas de preuves de l’existence de Dieu, mais des témoins. Se sont les saints connus et inconnus qui n’ont jamais manqué dans l’Eglise depuis les compagnons de Jésus il y a deux mille ans jusqu’à cette foule immense qui se rassemble de dimanche en dimanche encore aujourd’hui… Ils nous invitent à faire, à notre tour, cette expérience de sa présence bienfaisante à nos côtés, dans la prière personnelle et communautaire, dans la relecture de l’histoire de nos vies et de nos pays ; pour en être à notre tour les témoins émerveillés ! La Foi n’est pas soumission à une doctrine, elle est RELATION, dialogue de l’homme avec Dieu…
Alors l’homme peut chercher avec sa raison combien ce que Dieu nous dit de notre monde est vrai, même si Dieu peut nous révéler des choses que nous n’aurions jamais pu deviner. Par exemple, saint Paul dit que l’homme peut découvrir par contemplation de la richesse de la nature que Dieu existe. Mais l’homme pouvait-il en déduire que Dieu l’aimait, qu’il nous désire en communion avec lui au-delà même de notre mort, qu’il est venu nous rejoindre pour nous mener à lui ?
Ainsi ce que l’Eglise veut transmettre, ce n’est pas directement une doctrine ou un enseignement moral, mais bien de permettre une rencontre avec ce Dieu d’amour qui la fait vivre et lui donne la force d’accomplir sa mission. Quels enjeux peut-on discerner pour nos vies ?
Que nous révèle Dieu de lui-même et de ce qu’il veut pour nous ?
A travers l’histoire du peuple hébreu et de l’Eglise, et en lisant et relisant l’Ecriture sainte, la théologie nous permet de résumer l’histoire de Dieu et de l’humanité en trois étapes :
La CREATION : « Dieu est AMOUR » nous dit Saint Jean (1 Jn. 4,16). Il n’est donc pas solitaire, mais communion féconde : Père, Fils et Saint Esprit ! Et cet Amour débordant se manifeste par la CREATION : toutes les œuvres du Seigneur sont le fruit de son Amour ; et au cœur de cette Création, il a voulu une créature capable de recevoir cet amour et de le lui rendre…. C’est NOUS !
La REDEMPTION : L’amour ne peut qu’être libre, ce qui suppose la possibilité d’être refusé. Le mal qui sort du cœur de l’homme - de tout homme - en est le signe, répercuté à nos sociétés, et même à toute la création : l’écologie actuelle le confirme bien en montrant l’impact de l’activité humaine irrespectueuse sur le climat ! Dieu n’a pas voulu le mal, il l’a permis pour notre liberté. Mais il a aussi voulu nous en SAUVER ! Pour ce faire, il est venu nous rejoindre, se faire l’un de nous. C’est l’INCARNATION. Ainsi, il a pu subir avec nous ce mal et nous montrer comment en être vainqueur en aimant comme lui dans la force de son Esprit. Cet Esprit, il nous l’a offert en nous donnant sa vie sur la Croix, il est le signe que son pardon est plus fort que la mort même !
LA VIE ETERNELLE : trois jours après sa mort, il s’est montré vivant, RESSUSCITE, à ses amis pour leur manifester sa victoire définitive sur la mort, entré avec son corps d’homme dans la Gloire de Dieu ! Créés et réconciliés, les disciples ont alors compris qu’ils étaient désormais appelés à partager cette gloire divine dans l’éternité de Dieu, en Jésus. C’est lui qu’ils ne cessent de proclamer de génération en générations dans l’EGLISE comme celui qui nous sauve de nos péchés et qui nous appelle à partager sa vie divine dès ici bas et par delà de notre mort… conformément à sa volonté de nous créer pour partager son amour éternel et infini !
Cette extraordinaire vocation de l’homme à l’amour de Dieu nous est offerte, à chacun de nous. Comment la vivre ?
LA PRIERE : C’est en me tournant vers Dieu dans le secret de mon cœur pour lui dire mon amour et ma confiance, mon repentir et ma reconnaissance, mes craintes et mes espérances, que j’apprends à vivre en communion avec Lui. En lisant sa Parole et en l’écoutant qui me parle tout au fond de moi et par son Eglise, j’apprends à le connaître, à l’aimer, et à faire sa volonté.
LES SACREMENTS : La parole et les gestes de Jésus étaient efficaces : à sa voix, le paralytique se met à marcher ! Sa puissance est encore à l’œuvre en nous dans l’Eglise quand elle reprend ces signes qu’il a confié à ses apôtres. Ainsi le baptême nous rend fils adoptifs du Père, la réconciliation nous purifie de nos péchés, l’eucharistie nous fait participer ensemble au Corps du Christ… Grâce aux sacrements, nous vivons dans le Christ, et par lui !
LA CHARITE : Tout acte d’amour nous rapproche de Dieu qui est la source de l’amour. Comment puis-je mieux montrer à Dieu que je l’aime, sinon en prenant soin de ceux qu’il aime tant ! C’est sur nous qu’il compte pour leur révéler combien il les aime : « Je n’ai pas d’autres mains que les tiennes pour leur montrer Ma tendresse ! ». Dieu nous a créés par son Amour, pour que nous soyons capables d’aimer comme lui ! C’est cela, le fondement de la morale chrétienne !
« C’est par grâce que vous êtes SAUVES, à cause de votre FOI ! » proclame Paul (Eph. 2,8): en effet, c’est par la FOI, que nous pouvons connaître Dieu, nous laisser sauver par lui et apprendre à vivre dans son amour. La FOI donne SENS à nos vies en nous révélant l’amour de Dieu ; mais surtout la FOI nous fait VIVRE et AIMER à notre tour de cet amour infini que même la mort ne pourra plus arrêter !
Alors en offrant les cadeaux à vos enfants, en ces fêtes de fin d’année, peut-être penserez-vous à leur offrir aussi le témoignage de notre FOI, afin qu’ils puissent croire à leur tour, et vivre et aimer en communion avec Dieu tout au long de leur vie. Alors cette fête de Noël deviendra à nouveau la NAISSANCE DE DIEU au cœur de votre FAMILLE… qui en sera toute transfigurée !
Du livre d’Isaïe ( écrit entre 765 et 736 avant Jésus-Christ !) :
« Le SEIGNEUR lui-même vous donnera un SIGNE :
VOICI que la vierge est enceinte,
Elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel,
C’est-à-dire DIEU AVEC NOUS ! »
(Isaïe 7,14 cité aussi en Matthieu 1,23)
